En librairie : Heineken en Afrique

[Critique] C’est la version non autorisée de la saga africaine d’un géant de la bière. Une histoire industrielle extraordinaire qui a accompagné les soubresauts politiques et la folie meurtrière ou corruptive qui enivre toujours certains régimes africains. (…) Avec précision et rigueur, Olivier van Beemen pointe les dérives et les tribulations africaines d’un géant de la bière dont il reconnaît aussi « la détermination et la persévérance ». La direction d’Heineken a longtemps refusé de rencontrer le journaliste dont le livre est d’abord paru fin 2015 aux Pays-Bas. Avant de se raviser et de lui accorder des entretiens près de deux ans plus tard qui viennent enrichir cette édition française et ainsi apporter un précieux point de vue contradictoire. Ce qui rend cette enquête encore plus équilibrée et remarquable. Joan Tilouine, Le Monde

L’ouvrage, paru en français fin août 2018, se dévore. On y découvre des pratiques improbables, des histoires de corruption, des personnages interlopes, et des secrets dont les dirigeants de la société auraient sans doute préféré qu’ils restent bien gardés… Mélanie Roosen, L’ADN

[Critique] C’est un travail indépendant colossal et courageux, qui permet de donner quelques espoirs dans une justice qui triomphe à force d’entêtement : en effet, cet ouvrage et les articles d’Olivier van Beemen ont conduit à alerter l’opinion publique sur les pratiques peu recommandables d’Heineken. Cédric Lépine, Mediapart [blog]

Plus d’interviews :

  • « Au Nigeria, Heineken a formé des prostituées pour booster ses ventes », Le Monde
  • Heineken en Afrique, le côté obscur de la bière industrielle (Secrets d’Info, France Inter)
  • La face cachée de Heineken, Les Inrockuptibles
  • « Selon les critères de l’ONU, Heineken est impliqué dans le génocide rwandais », TelQuel
  • Heineken et Nestlé : deux multinationales aux méthodes contestables, Mediapart Live
  • « Si Heineken arrêtait de produire, le régime burundais ne tiendrait pas trois mois », Le Vif

Autres articles, mentions :

  • Heineken au Rwanda: brasser de la bière pour des génocidaires, Mediapart
  • Les ravages de la bière industrielle en Afrique, Slate
  • Génocide des Tutsis – Heineken mis en cause par un journaliste néerlandais, Euronews
  • Une bière au goût amer, Livre du jour des Echos
  • Sombres pratiques d’Heineken en Afrique, L’Echo
  • Pays-Bas: Heineken en Afrique, l’enquête qui fait polémique, RFI (2016)
  • Heineken au Burundi: Des révélations autour du troisième mandat, Yaga Burundi (2016)

 

Articles d’Olivier van Beemen, publiés dans Le Monde :

  • Burundi : le cadeau du président Nkurunziza au juge qui a autorisé son troisième mandat (juin 2016)
  • Heineken en RDC : un cocktail frelaté de bière et de politique (novembre 2016)
  • En RDC, une poignée d’ouvriers fait plier le géant Heineken (août 2017)

Heineken Afrique – Une multinationale décomplexée

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Fondée en 1873 à Amsterdam, Heineken est un fleuron de l’industrie néerlandaise et un symbole de la mondialisation triomphante, au même titre que Coca-Cola. Présente dans 170 pays, l’entreprise a fait de son implantation en Afrique, « le continent de demain », un objectif prioritaire.

Au terme d’une enquête de cinq années, qui l’a conduit à mener plus de trois cents entretiens dans onze pays africains et à consulter des centaines de documents émis par l’entreprise elle-même, Olivier van Beemen met en évidence les pratiques d’une multinationale dans une partie du monde où les États sont souvent défaillants : collaboration avec des dictateurs, voire des criminels de guerre, évasion fiscale, corruption des élites, etc.
Il raconte avec précision les mécanismes qui permettent à Heineken de réaliser une marge financière de 50 % supérieure à la moyenne mondiale sur ce marché, tout en prétendant participer du développement économique du continent africain.

Heineken a en effet réussi à imposer son propre récit : celle d’une pionnière qui, malgré les obstacles liés au manque d’infrastructures, de pouvoir régalien et d’éducation en Afrique, aurait su oublier ses intérêts pour rafraîchir de sa production une population reconnaissante.
Heineken serait « bon pour l’Afrique ». Or c’est plutôt le contraire : l’absence de réglementation en matière de marketing ou de santé a constitué un avantage dont la firme a tiré le meilleur profit, sans jamais tenir compte des dommages causés par l’abus d’alcool aux économies et aux sociétés dans lesquelles elle opère.

Heineken en Afrique est aux éditions Rue de l’Echiquier

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